Vos modèles de montres semblent être conçus de A à Z selon les principes de l’économie circulaire. Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à La Fabrique Circulaire ?
Sophie : En fondant ID Genève, nous sommes partis d’une feuille blanche : tout était à créer, à imaginer. Ne pas dépendre d’un héritage, comme c’est souvent le cas dans le secteur de l’horlogerie, a été un atout ; nous avons pu concevoir notre produit et mettre en place notre chaîne de valeur avec une grande liberté. À chaque étape, que ce soit le choix des matériaux, la définition des conditions de travail ou l’hébergement de notre site internet, nous avons été attentifs à rendre notre produit le plus respectueux et le plus durable possible.
Singal : Après deux ans d’activité et 300 premières pièces vendues, nous ressentons aujourd’hui le besoin de formaliser nos procédures et d’assoir notre modèle d’affaires. Nous étions à la recherche d’un regard externe, d’une expertise, qui nous aide à mûrir notre démarche et à nous challenger. La Fabrique Circulaire est un partenaire tout trouvé pour nous accompagner dans ces réflexions d’avenir.
Quelle est la prochaine étape pour ID Genève ?
Singal : Nous souhaitons développer notre label Circular Swiss Made. Pour les industriels, il apporterait une marche à suivre claire, précisant comment s’y prendre pour amener de la circularité à chaque étape de la chaîne de valeur. Il serait aussi un outil précieux de communication et de valorisation vis-à-vis des partenaires et du public. Pour la clientèle, il constituerait une garantie, facile à identifier, que le produit est bien issu d’une économie circulaire prise au sérieux. Reste à préciser ce que recouvrira exactement ce label.
Sophie : Oui, et cela ne va pas être une mince affaire ! Avec l’équipe de La Fabrique Circulaire, nous allons donc commencer par analyser notre modèle d’affaires et identifier les aspects à optimiser, afin que nous restions à la pointe de l’économie circulaire. Ensuite, nous réfléchirons ensemble à la formalisation du label, aux critères quantitatifs et qualitatifs que celui-ci devra englober.
Pourquoi développer l’économie circulaire dans le secteur du luxe ?
Sophie : On pourrait effectivement penser que rendre circulaire un domaine tel que celui de l’horlogerie, où un volume très restreint de pièces est produit et vendu, n’a qu’un moindre impact. Mais au contraire, nous sommes convaincus que parce que ces objets ont une grande valeur symbolique pour celles et ceux qui les possèdent, ils ont un très fort potentiel pour faire avancer les choses.
Singal : Une montre Circular Swiss Made est en quelque sorte ambassadrice du changement. Elle donne une visibilité à l’économie circulaire, prouve que c’est possible, même dans l’industrie du luxe.