Eskenazi, la circularité au cœur de l’entreprise

La société genevoise Eskenazi (EZI) est réputée pour ses outils de coupe destinés à la mécanique de précision de secteurs de pointe, tels l’horlogerie, l’aéronautique ou le médical. L’entreprise est aussi fortement engagée sur le plan environnemental. Rencontre avec son directeur, Livio Elia, qui a la volonté d’aller toujours plus loin dans l’économie circulaire.

Published on 23.12.2021
Eskanazi - visite
La Fabrique Circulaire | dss+

EZI a mis en place de nombreuses initiatives pour diminuer son impact environnemental, tel que la valorisation des déchets. Pourriez-vous nous donner un exemple de cette démarche ?

Dans notre activité, le conditionnement des pièces est inévitable. Elles sont emballées dans des boîtes en plastique, les blisters, qui n’ont aucune autre fonction que celles du transport et de la livraison. Des emballages que les clients vont donc jeter après réception. Nous ne pouvions décemment pas continuer comme cela. Aussi, nous avons mis en place un système de récupération, directement chez nos clients : une caisse que nos vendeurs reprennent lors de leurs passages. Les boîtes sont ensuite reconditionnées ici, à Genève, en collaboration avec des ateliers protégés. Une démarche toute simple, qui évite que les blisters traversent l’océan et que tout ce plastique finisse à l’incinérateur…

Quels sont vos autres engagements au quotidien ?

Tout ce qu’on peut réduire, on le réduit. Nous produisons uniquement ce dont nous avons vraiment besoin, c’est dans l’ADN de l’entreprise. Notre département de R&D travaille activement sur la simulation, ce qui signifie qu’on ne va plus fabriquer des prototypes à tout va, mais uniquement quand cela fait du sens. Nous faisons bien sûr en sorte de diminuer au maximum la consommation énergétique de nos locaux. Puis il y a l’intelligence artificielle, une alliée précieuse pour minimiser nos impacts tout en optimisant notre productivité. Toutefois, la productivité doit rester une conséquence, pas un objectif ! L’IA doit aussi être au service de l’humain. Chez EZI, elle a contribué à améliorer la qualité de vie du personnel. Depuis que nous l’implémentons, nous avons embauché davantage, et cela ne concerne pas que l’externe, puisque nous avons pu également faire évoluer certains postes à l’interne.

EZI a intégré La Fabrique Circulaire, pourtant vous êtes déjà très impliqués dans la circularité. Quels autres bénéfices peut vous apporter ce programme ?

Il nous manque une vision globale. Nous devons mesurer réellement les gains et économies d’énergie, et ne pas appliquer simplement nos théories intuitives. Pour mettre en place une approche structurelle, nous avions besoin d’être accompagnés. Le rôle de La Fabrique Circulaire est de nous orienter sur les axes à prendre en compte pour y arriver. Et si nous parvenons à intégrer nos fournisseurs et nos clients dans cette approche, cela permettra à l’économie circulaire de progresser encore plus vite.