A la fin de chaque semestre, des uniformes de service (bars et restaurants) et de cuisine, ainsi que d’autres vêtements privés, sont laissés par les étudiants d’année préparatoire au Bachelor lorsqu’ils quittent le campus. L’EHL avait jusqu’alors peu de visibilité sur la gestion de la fin de vie de ces textiles.

Une nouvelle collaboration a émergé avec Textura, active dans le recyclage textile, pour la collecte, le tri et la revalorisation de ces vêtements. Fondée en 1992, Textura fait partie de Démarche, société coopérative à but non lucratif, dont la mission principale est de renforcer l’employabilité et d’accompagner vers l’insertion sur le marché du travail.

En quoi ce partenariat entre l’EHL et Textura fait-il du sens ?

La mission d’insertion professionnelle de Textura ainsi que son engagement en faveur d’un modèle économique responsable et durable trouve un écho harmonieux avec les valeurs et engagements RSE de l’EHL. En effet, les différents débouchés de revalorisation proposés s’inscrivant dans une logique de circuit-court a également contribué au choix de l’EHL qui recherchait des solutions circulaires et durables pour les vêtements de ses étudiants.

D’ailleurs, la relation entre l'EHL et Démarche ne date pas d’hier. L’école collabore déjà avec plusieurs autres entités de la coopérative comme l’Hôtel-Restaurant de l’Union à Epalinges, la plateforme artistique Artraction, à Genève, ou encore l’atelier vélo Styyle basé à Yverdon-les-Bains.

De même, depuis plusieurs années, c’est aussi à Ateapic, autre structure de Démarche, que l’EHL fait don des objets « Lost and Found » qui n’ont pas retrouvé leur propriétaire au bout d’un an, et qui sont ainsi destinés à être commercialisés en seconde-main via son réseau de 7 boutiques.

À travers ces diverses collaborations, l’EHL témoigne ainsi son engagement envers la mission d’accompagnement et de formation de la Coopérative.

Après leur première vie à l’EHL, quelle deuxième voire troisième vie des textiles ?

Lors de la collecte effectuée en mars 2024 à l’EHL, Textura a collecté près de 2’000kg de vêtements laissés par les étudiants lorsqu’ils quittent le campus après leur premier semestre d’année préparatoire au Bachelor. Parmi ces textiles, 60% sont des uniformes de service, 20% sont des uniformes de cuisine et 20% des vêtements privés. Textura offre des débouchés différents à ces vêtements, en fonction de leur état au moment de la collecte.

- Les textiles professionnels (uniformes de service et de cuisine) pourront être upcyclés, commercialisés en boutiques Ateapic ou encore mis à disposition des équipes de l’Hôtel-Restaurant de l’Union.

- Les textiles privés seront quant à eux revalorisés en boutiques Ateapic et sur ateapic.ch.

Quels sont les impacts positifs attendus de cette nouvelle gestion des textiles ?

D’un point de vue environnemental, le textile est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Selon l’ADEME*, le textile est le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde après la culture du riz et du blé et en 2050, le secteur pourrait même représenter 26% des émissions globales de gaz à effet de serre. En Suisse, 40% des vêtements achetés ne sont pas portés plus de 3 ou 4 fois.

Adopter des pratiques d’économie circulaire qui consistent à prolonger la durée de vie des vêtements, telles que le réemploi, l’upcycling et le recyclage, permet de réduire considérablement l’empreinte carbone, la consommation d’eau, la pollution chimique ainsi que la pollution des sols. L’industrie textile revêt également un certain nombre de problématiques sociales, comme la santé humaine, les conditions de travail ou encore les risques de gouvernance. L’économie circulaire peut contribuer à améliorer la maîtrise de ces enjeux en créant des chaînes de valeur plus locales, résilientes et transparentes.

En choisissant Textura pour le recyclage textile, l’EHL est assurée que la nouvelle gestion des textiles, une fois en dehors du campus de l’École, aura un impact sociétal positif. En effet, en plus de prolonger la durée de vie des vêtements, les activités de recyclage textiles serviront à la mission d’utilité publique de Textura qui est de renforcer l’employabilité et l’insertion sur le marché du travail.

*ADEME : Agence de la transition écologique, France